Au cours du printemps et en pleine crise de coronavirus, les craintes allaient bon train concernant l’augmentation des primes d’assurance-maladie. Heureusement, elles n’augmentent que de peu, mais est-ce une bonne nouvelle ?
Les primes subissent une légère augmentation en 2021
Genève
La plus élevée : CHF 799,80
La plus basse : CHF 319,10
Hausse moyenne de 0,6% (source : Tribune de Genève.ch)
Vaud
La plus élevée : CHF 602,50
La plus basse : CHF 290,70
Hausse moyenne de 0,9% (source : lfm.ch)
Valais
La plus élevée : CHF 384
La plus basse : CHF 226,80
Hausse moyenne de 1,6% (source : lenouvelliste.ch)
Fribourg
La plus élevée : CHF 475,80
La plus basse : CHF 244,60
Neuchâtel
La plus élevée : CHF 535,40
La plus basse : CHF 297,80
Hausse moyenne de 0,2% (source: arcinfo.ch)
Calculs effectués sur la base d’un adulte né en 1980, d’une franchise à CHF 2500 et de tous les modèles d’assurance (Standard, Médecin de famille, HMO, etc.).
En Moyenne, les primes augmenteront de 0,5% sur tout le territoire Suisse. Le Conseil fédéral s’est montré satisfait de cette hausse “relativement faible”.
Effectivement, cette année, les primes n’ont pas “pris l’ascenseur” comme elles l’avaient fait les années précédentes, mais y avait-il vraiment besoin de les augmenter ?
Une hausse des primes très contestée
Bien que la Suisse, comme la plupart des pays du monde, se trouve dans une situation de crise économique en raison de la pandémie de coronavirus, cette hausse des primes est fortement contestée aussi bien au niveau politique que populaire.
Pourquoi ? Pour beaucoup, cette hausse n’était tout simplement pas nécessaire et ce, pour plusieurs raisons.
La première raison est que les primes sont calculées sur la base d’une projection des coûts de l’année en cours, et non l’année 2020 et les éventuels surcoûts engendrés par la pandémie.
La deuxième raison et non des moindres, est que les caisses-maladie ont suffisamment de réserve pour faire face à la crise de coronavirus et palier à une hausse des primes. En effet, ces dernières années, les assurances ont cumulé des réserves qui dépasseront les 11 milliards de francs en 2020 selon l’OFSP, soit plus du double exigé par la loi !
Les réserves des caisses-maladie: qu’est-ce que c’est ?
Les primes sont calculées pour couvrir les coûts estimés sur l’année en cours. Or lorsque l’estimation a été plus importante que les coûts eux-mêmes, le surplus payé par les assurés va directement dans ce que l’on appelle les réserves.
Ces dernières années, les assurés payent donc plus que ce qu’ils ne coûtent aux assureurs.
Vers des primes moins chères en 2022 ?
Le gouvernement a montré qu’il souhaitait changer les choses et encadrer davantage les réserves des caisses pour l’année prochaine.
L’OFSP a d’ores et déjà approuvé une mesure de compensation des primes encaissées dépassant les 183 millions de francs et de réduction volontaire des réserves de 28 millions. C’est donc plus de 211 millions qui retournera aux assurés l’année prochaine !
Par ailleurs, d’autres mesures sont en cours d’examen ou en cours de consultation dans le but d’économiser 1,5 milliards de francs par an sur les coûts de santé.
Affaire à suivre.
