Les médecines complémentaires connaissent un essor fulgurant ces dernières années.
Comme beaucoup de suisse, vous avez été tenté par une thérapie douce mais vous êtes peut-être perdu dans la jungle que sont les médecines alternatives.
Malgré leur entrée dans la Constitution fédérale grâce à un large soutien populaire en mai 2009 et faute de système standardisé, le flou autour des médecines complémentaires reste encore important: quels thérapeutes choisir ? Quelles médecines sont remboursées ? Qui rembourse ?
Nous avons fait le point.
En Suisse, l’Office Fédéral de la santé publique en recense près de 200.
De ces 200 thérapies complémentaires, seules 5 sont prises en charge par l’assurance-maladie de base, si prescrite par un médecin :
- L’acupuncture,
- L’homéopathie,
- La médecine anthropomorphique,
- La phytothérapie
- La médecine chinoise
Pour les autres, cela dépend des modalités et critères des assurances complémentaires.
De plus, ces médecines alternatives ne sont pas encadrées dans un système standardisé, comme l’est la médecine traditionnelle, et sont peu et mal réglementées dans les cantons romands. En effet, aucune autorisation de pratique n’est requise et la reconnaissance des formations en Suisse repose sur deux organismes privés : l’ASCA et la RME.
Ce sont ces deux organismes qui servent de référence pour les compagnies d’assurance suisses, car aucune certification ou diplôme n’est délivré par l’État.
Les Suisses peuvent donc avoir accès aux médecines complémentaires pratiquées par un non-médecin et bénéficier de la couverture d’une assurance complémentaire.
Comment sont pris en charge les médecines complémentaires et alternatives ?
« Les médecines alternatives sont les pratiques de soins qui ne sont pas intégrées dans la tradition académique ou le système de santé dominant d’un pays. » – OMS
Ces médecines sont connues sous divers noms : médecines alternatives, complémentaires, empiriques, douces, naturelles ou encore parallèles.
En Suisse, le terme le plus connu reste celui de Médecine Complémentaire et Alternative, souvent abrégé en CAM.
La médecine complémentaire permet de compléter un traitement médical classique tandis que la médecine alternative remplace ce dernier lorsqu’il ne fonctionne pas.
Qu’est-ce que l’ASCA ?
L’ASCA, fondation suisse pour les médecines complémentaires, est un organisme neutre, indépendant et sans but lucratif.
Elle reconnaît plus de 130 disciplines thérapeutiques et exerce un rôle important dans leur prise en charge par les assureurs suisses.
Qu’est-ce que le RME ?
Le Registre de Médecines Empirique (RME) est une division de l’Eskamed S.A, entreprise bâloise. Plus actif dans la Suisse alémanique, l’entreprise s’est spécialisée dans l’assurance qualité en médecine empirique dès 1999 et a développé son label qualité pour les thérapeutes.
Ce label qualité RME est reconnu dans toute la Suisse et apprécié par la majorité des assureurs ainsi que des autorités et associations de patients en tant que critère d’évaluation fiable.
Les thérapeutes, en s’enregistrant au RME, n’ont plus besoin de demander une reconnaissance individuelle à chaque assureur.
Quelles compagnies d’assurances travaillent avec l’ASCA et le RME ?
Sans certification délivrée par l’État, les assureurs suisses se servent de ces deux organismes pour décider quelles prestations de médecine douce seront remboursées dans le cadre des assurances complémentaires privées.
Les critères varient d’une assurance à l’autre. C’est pourquoi, nous vous conseillons de vous renseigner auprès de votre assureur ou de lire scrupuleusement vos polices d’assurance, avant le début du traitement, pour avoir la garantie d’être remboursé.
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