Même si en Suisse, le système de prévoyance vieillesse est considéré comme robuste, du moins en comparaison à d’autres pays du monde, il n’en reste pas moins que, ces dernières années, il a montré certaines failles qui risquent de s’aggraver dans le temps et la crise de covid-19 risque de dégrader, davantage, la situation.
Explications.
Les prestations du 2e pilier en baisse
Le régime de retraite ce n’est plus ce que c’était ! S’il y a 10 ans, un retraité pouvait toucher une rente d’environ 80% de son dernier revenu, aujourd’hui cette rente avoisine les 69% du revenu et mauvaise nouvelle, les rentes ne cessent de diminuer d’année en année.
D’ailleurs, une récente étude de Swisscanto souligne les nombreuses lacunes dans les prestations du 2e pilier. Selon l’étude, “si aucune mesure correctrice n’est prise, les futurs bénéficiaires recevront en moyenne 28% de rentes en moins”. Lire l’étude de Swisscanto
Et pour cause, les baisses des prestations du 2e pilier s’expliquent en partie par le vieillissement démographique et la baisse des rendements des placements.
Or, le vieillissement démographique est un phénomène qui s’intensifie. Dans le futur, il faudra s’attendre à toujours plus de retraités à qui verser une rente pour moins d’actifs. D’ailleurs, depuis 2015, le nombre de personnes atteignant l’âge de la retraite a dépassé celui des jeunes atteignant l’âge de 20 ans.
Autre facteur important qui explique la baisse des rentes de 2e pilier est la durée de la retraite. Alors qu’il y a 40 ans la durée moyenne de la retraite était de 15 ans, elle est passée à 21 ans aujourd’hui et est en augmentation.
Concernant les rendements de placements, ils sont à la baisse ces dernières années. Selon certains experts, ils pourraient même continuer de baisser et tomber à 5,5% d’ici à 2023 (actuellement à 6,8%).
Même si les caisses de pensions ont lancé des contre-mesures pour tenter d’enrayer cette tendance à la baisse, pour le moment, elles ne garantissent pas de combler la baisse de performance du 2e pilier.
Quelles conséquences du covid-19 sur le 2e pilier ?
Sur le thème des placements boursier, le professeur Thorsten Hens, qui enseigne à l’Université de Zurich, a récemment soulevé un débat concernant la gestion des placements boursier faite par les caisses-maladies durant la crise de covid-19.
Inquiétant la plupart des 4,2 millions de salariés Suisses, le professeur explique que chaque caisse retraite doit ajuster ses investissements en action en prenant compte de sa propre capacité de risque. La capacité de risque pour une caisse de pension représente ses engagements financiers à verser les prestations de 2e pilier à tous ses assurés en même temps, s’il le faut.
Or, toujours selon le professeur, durant la pandémie de covid-19, les caisses de pensions ont vendu leurs actions “au pire moment, lorsqu’elles étaient au plus bas” mettant en danger ainsi leur capacité de risque. “Lorsque la valeur d’un portefeuille d’actions s’effondre, la capacité de risque d’une caisse de pensions diminue tout autant”.
La crise de covid-19 l’a encore prouvé, les actions sont des investissements risqués. Pourtant, en Suisse, l’ordonnance sur la prévoyance professionnelle (OPP2) reste incomplète et facilement dérogeable pour certains experts. En outre, aucune directive n’interdit, aux caisses retraites, de vendre des actions lorsque leur prix est au plus bas.
Si les opinions d’experts divergent sur les règles à imposer ou non aux caisses de pensions en matière d’investissement et de prudence, une chose est sûre, la pandémie de coronavirus aura bel et bien un effet sur les rendements de retraite même si les conséquences sont, pour le moment, difficiles à chiffrer.
Le 3e pilier : assurer son niveau de vie à la retraite
C’est pour parer à une baisse massive des rentes du 2e pilier que la Confédération a mis en place, dès 1985, le 3e pilier prévoyance. Celui-ci est basé sur l’épargne personnelle et a pour objectif de permettre d’épargner davantage pour sa retraite et pouvoir ainsi, maintenir son niveau de vie.
Afin d’encourager les Suisses, le 3eme pilier est doté d’avantages fiscaux non négligeables. Ainsi, il peut être nettement plus avantageux pour sa vie présente comme future de souscrire à un 3e pilier.
Les avantages à souscrire à un 3e pilier sont nombreux. Comme évoqué plus haut, il peut permettre de payer moins d’impôts et de préparer au mieux sa retraite, en assurant son niveau de vie, mais il vous permet aussi de :
- mettre votre famille à l’abri (capital décès, épargne enfant, etc.)
- se protéger contre l’accident ou la maladie (assurance en cas d’incapacité de gain)
- devenir propriétaire (3e pilier intégré à l’emprunt)
Pour en savoir plus : 5 avantages à connaître sur le 3ème pilier en 2019
Autant de raisons qui séduisent de plus en plus d’actifs Suisses qui sont plus de 3 millions à épargner pour leur 3e pilier.
Une tendance à la hausse, dans un futur qui se montre de plus en plus incertain, le 3eme pilier gagne en importance et représente, pour de plus en plus de Suisses, la meilleure façon de préparer son avenir.
Bravo pour l efficacité et la clareté des renseignements…Je recommande vivement cette agence!
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