Le terme “sous-assuré” ou “sous-assurance” est particulièrement utilisé pour les assurances choses.
On l’emploie lorsque la somme de l’assurance ménage est inférieure à la valeur réelle des biens du ménage.
Dans un tel cas, le ménage s’expose à des pertes financières très importantes.
En effet, en cas de sinistre, l’indemnisation sera proportionnelle à la sous-assurance, et non à la valeur réelle des biens ! Le ménage sera alors perdant du montant de sa sous-assurance.
Prenons un exemple concret :
Un couple est assuré pour un montant d’assurance de 100 000 CHF. Suite à un sinistre, ils réclament une indemnisation auprès de leur assureur. Celui-ci établit la valeur total des biens à 200 000 CHF.
Il existe une sous-assurance de 100 000 CHF ou de 50 % (différence entre la somme assurée et la valeur réelle des biens établie par l’assureur).
L’indemnisation de l’assurance ménage sera donc réduite de 50 %. Si le couple avait le droit à 50 000 CHF (selon l’inventaire fait post-sinistre de l’assureur), il ne percevra que 25 000 CHF. Il est donc perdant de 25 000 CHF, soit de 50 % (valeur de la sous-assurance).
Malheureusement, c’est souvent lorsque l’on a le plus besoin des prestations de son assurance qu’on se rend compte qu’on est sous-assuré : lorsqu’un sinistre survient.
Pourtant, il existe des astuces et bonnes pratiques pour être sûr que votre ménage soit bien protégé.
Nous vous les avons listées en 3 points.
1. Bien réaliser son inventaire
Peu de personnes savent exactement ce qui relève de l’inventaire du ménage.
Tout d’abord, il faut différencier l’inventaire de base de l’inventaire complémentaire.
L’inventaire de base inclut les biens “de base” qui se trouvent dans une habitation (meubles, appareils ménagers, vaisselle, mais aussi vêtements, chaussures, la literie, etc.).
L’inventaire complémentaire quant à lui, inclut les équipements particuliers, de valeur supérieur à la moyenne (ordinateur, équipement photographique, mais aussi les objets de valeurs comme les bijoux, tableaux, argenterie etc.).
Attention à ne pas oublier d’inclure vos animaux dans votre inventaire complémentaire!
La somme d’assurance doit être égale à la valeur à neuf de tous vos biens.
Pour savoir exactement ce qui doit être déclaré dans votre inventaire, informez-vous auprès de votre compagnie d’assurance ou lisez scrupuleusement vos polices d’assurances,
2. Mettre à jour régulièrement son inventaire
De quand date le dernier inventaire de vos biens ? Avez-vous fait des achats depuis cette date ? Avez-vous changé d’ordinateur, de télévision ou encore d’équipement ménager ?
À chaque changement, il faut mettre à jour son inventaire.
Les assureurs n’imposent pas de limite à modifier son inventaire. Si vous ne souhaitez pas vous encombrer tous les deux mois avec la paperasse pour mettre à jour l’inventaire, nous vous conseillons de tenir une liste des nouveaux biens qui entrent dans votre foyer et d’actualiser votre inventaire tous les 6 mois ou un an.
Ne pensez pas économiser sur la prime d’assurance en ne déclarant pas certains biens, vous risqueriez de le regretter lourdement en cas de sinistre.
Être sous-assuré ne permet pas d’économiser, bien au contraire !
À noter qu’il faut également mettre à jour votre inventaire lorsque vous vous séparez de certains biens pour ne pas prendre le risque d’être sur-assuré. Dans ce cas, vous risquez de payer une prime d’assurance supérieure à la valeur de vos biens.
3. Opter pour une couverture supplémentaire
Si vous possédez des objets de grande valeur comme des bijoux en or, des pierres précieuses ou encore des tableaux, il est conseillé de demander une couverture supplémentaire pour être sûr qu’ils soient bien assurés en cas de sinistre.
Certaines compagnies d’assurances ne proposent pas ce genre de couverture supplémentaire. Il vous faudra alors souscrire à une assurance séparée pour objets de valeurs.
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