Il y a quelques années, certains analystes ont remis en cause le crédit en devise, arguant que celui-ci n’était plus sûr, les emprunteurs s’exposant à des risques de change élevés. En effet, certains ménages se sont retrouvés en difficulté lorsqu’ils ont voulu vendre leur bien immobilier, sa vente ne pouvant pas rembourser la dette complète. Heureusement, ce type de situation est rarissime et encore aujourd’hui, le prêt en devise est un excellent choix pour quiconque souhaite acheter un bien immobilier dans la zone frontalière suisse.
Vous travaillez en Suisse en tant que frontalier, et vous souhaitez réaliser un investissement immobilier en France pour :
- acquérir votre résidence principale,
- faire un investissement locatif et préparer votre retraite,
- acquérir votre résidence secondaire.
Vous touchez votre revenu en Francs Suisse, et les remboursements futurs vont dépendre du taux de change, qui fluctue selon les périodes.
1. Taux d’intérêts attractifs
Historiquement, les taux d’intérêts des prêts en devise sont plus bas que les taux en euro. Et c’est encore le cas aujourd’hui, avec la baisse spectaculaire des taux à laquelle nous assistons.Si un taux en euro va se situer entre 2 et 3%, il est tout à fait possible d’emprunter à 1% (voire moins) sur un crédit en devise. Tout dépend de la durée que l’emprunteur va choisir : plus la durée d’emprunt est courte, meilleur est le taux.
2. Pas de risque de change
Le principal intérêt du crédit en devise est que vous empruntez dans la devise de votre salaire. Vous êtes frontalier suisse, vous touchez votre salaire en Francs Suisses, vous allez donc rembourser votre crédit immobilier en Francs Suisses.
Ce système permet de ne subir aucune fluctuation des taux de change sur le remboursement de la dette hypothécaire : une seule devise pour tout le crédit.
3. Des facilités de gestion offertes par les banques
Les banques ont toujours cherché à s’adapter à la clientèle frontalière et elles n’hésitent pas à mettre en place des solutions innovantes pour simplifier le quotidien des frontaliers. La vente à terme ou le compte en devise en sont des exemples. Il y a quelques années, certaines d’entre elles sont allées plus loin en proposant le prélèvement automatique du salaire sur la banque suisse. Plus besoin d’initier un virement ou de faire du change, la banque se charge de prélever le salaire sur le compte en suisse et de le rapatrier sur le compte en euro. Le taux de change y est généralement intéressant. Couplé à un compte en devise, la banque prélève le salaire, garde ce dont elle a besoin pour rembourser le crédit et effectue le change de la différence. L’emprunteur ne se soucie plus de la façon dont il va devoir changer son salaire, tout est fait automatiquement.
4. Un taux de change qui stagne
Si l’emprunteur emprunte et rembourse en devise, la banque française doit changer des euros en franc suisse. C’est le seul risque de change que l’emprunteur va subir au moment du déblocage du prêt. Certaines banques proposent de bloquer le taux de change si l’emprunteur estime qu’il est bon mais il ne pourra plus annuler la transaction.
Nous notons une faible variation du taux de change depuis 5 ans. Celui-ci oscille entre 1,10 et 1,20, ce qui nous laisse à penser que ce taux reste sur une phase stagnante. Le risque est donc très faible sans aucune mauvaise surprise pour l’assuré.
5. Des assurances sur mesure
Certaines banques proposent des assurances décès-invalidité en devise. Alors qu’habituellement, seul le prêt est en franc suisse, il est désormais possible de payer l’assurance en devise. Cela permet d’avoir l’intégralité du projet sous une seule devise et ainsi grouper les dépenses liées au prêt via un seul paiement.
En résumé, le prêt en devise permet de limiter le risque de change et vous garantit de rembourser votre crédit dans la monnaie de vos revenus. Les taux de prêt en devise sont généralement beaucoup plus intéressants que les taux en Euro.
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