— Mis à jour le 08 mai 2023 —
Vous en avez certainement entendu parler : l’année dernière les primes de l’assurance-maladie ont subi une augmentation reccord. Or, on parle déjà d’une nouvelle augmentation pour septembre 2023. La Confédération tente de désamorcer la bombe qui risque de s’abattre dans le portefeuille des ménages suisses. Alors, comment se préparer au mieux à cette hausse des prix ?
Pourquoi les primes de l’assurance de base ne font qu’augmenter ces dernières années ?
Nouvelle augmentation des primes prévue en septembre 2023
Nouveau coup dur pour le budget des ménages : les primes devraient subir une nouvelle augmentation en 2023 ! C’est en tout cas le message qu’Alain Berset a laissé entendre lors de ses interviews dans la presse. La raison ? Les coût de la santé ont déjà augmenté de 7,5% depuis janvier. Selon les spécialistes, pour faire face aux coûts de la santé de plus en plus importants ces dernières années et faire face aux conséquences du covid-19, les primes auraient dû augmenter d’au moins 10 % l’année dernière.
Une augmentation record des primes en 2023
Si les primes de l’assurance-maladie en Suisse ont eu tendance à baisser ou n’ont connu que de légères augmentations ces dernières années, Crédit Suisse, l’association des assureurs-maladie suisses, annoncait dès l’été une augmentation possible entre 6% et 8% voire 10% en 2023!
Finamelement les primes ont subi une augmentation de 6,6% en moyenne, un record jamais atteint depuis 20 ans (2003). Cette augmentation s’ajoutait aux conséquences de l’inflation et impactait, un peu plus, le pouvoir d’achat de la population suisse.
Les primes de l’assurance-maladie sont annoncées chaque année fin septembre/début octobre.
Pourquoi les primes de l’assurance-maladie augmentent-elles ?
Cette augmentation record est due principalement à l’augmentation du taux d’inflation dans le système de santé suisse. Les nombreuses interventions reportées durant le covid puis reprogrammées presque toutes d’un coup, ont également contribué à l’augmentation des primes. Les coûts de la santé augmentent et les primes ne sont plus suffisantes pour les couvrir. L’autre principale raison qui explique l’augmentation du prix de l’assurance-maladie est le devoir de solvabilité des caisses-maladie, leurs fameuses réserves qui sont financées grâce aux primes. La loi oblige les caisses à assurer leur solvabilité grâce à une réserve au taux de couverture de 100 %. Or, de nombreuses caisses se sont constituées des réserves de 150 % voire 200 % et continuent d’augmenter les primes d’assurances.
Augmentation des primes : quelles mesures pour freiner l’agumentation ?
Plusieurs mesures sont à l’étude pour tenter de freiner l’augmentation du coût de l’assurance-maladie. Les réserves des caisses-maladie sont évidemment dans le viseur.
Les réserves à 150 % de taux de couverture maximum
Le Conseil national a voté une proposition qui obligerait les caisses-maladie à restituer à l’assuré, l’argent des réserves au-delà des 150 % de taux de couverture, l’année suivante sous forme d’acompte sur les primes.
En savoir plus : Les caisses devraient lâcher la main sur leurs réserves
La charge des primes n’excède pas 10 % du revenu
Une initiative a été lancée par le Parti Socialiste pour limiter la charge des primes d’assurance-maladie à 10 % du revenu disponible d’une personne ou d’un ménage. Au-delà des 10 % l’(es) assuré(s) pourra(ont) bénéficier d’une réduction individuelle financée par la Confédération. Le Conseil fédéral a proposé un contre-projet pour que ce soit les autorités cantonales qui prennent en charge ces frais en tenant compte également de l’intégralité des coûts de santé (les primes + la participation).
En savoir plus : Le National planche sur les réductions de primes maladie
Augmentation des déductions fiscales des primes d’assurance-maladie
Toujours dans l’objectif de sauver le pouvoir d’achat des Suisses, le Conseil fédéral a proposé récemment d’augmenter de manière significative les déductions fiscales des primes de l’assurance-maladie ainsi que celle de l’épargne.
La déduction fiscale possible passe de CHF 1700.- à CHF 3000.- pour une personne seule et de CHF 3500.- à CHF 6000.- pour un couple marié.
En savoir plus : Impôts: les Suisses pourront déduire davantage sur leurs primes maladie
Les bons gestes à avoir face à l’augmentation des primes
La première chose à faire est de ne rien faire tout simplement. Ne pas paniquer et résilier vos contrats d’assurances complémentaires par exemple. Certes, les spécialistes prévoient une augmentation des primes l’année prochaine, mais il ne faut pas oublier que les primes sont différentes selon la compagnie, l’âge et le canton de résidence. Il se peut donc que votre prime ne soit que peu, voire pas du tout impactée. En revanche, notre conseil est de vous tenir prêt dans le cas contraire.
Changer d’assurance-maladie obligatoire
Si vous constatez que votre prime a augmenté de manière significative, la première chose à faire est d’effectuer un comparatif des offres. Vous pouvez en faire la demande sur le site de l’Agence Mendes ou bien directement à votre courtier. Le comparatif est gratuit.
Vous avez ensuite jusqu’au 30 novembre pour envoyer votre lettre de résiliation et jusqu’au 30 décembre pour souscrire une nouvelle assurance-maladie. Vous commencerez ensuite à payer votre nouvelle prime à partir de la nouvelle année, au 1er janvier.
Ne négligez pas le comparatif, les économies réalisées peuvent s’élever à plusieurs milliers de francs ! À l’Agence Mendes, nous réalisons un comparatif complet en analysant toutes les offres selon votre situation. Vous recevez les 3 offres les moins chères sous 24 h, le tout gratuitement et sans engagement. De plus, vous bénéficiez de conseils et d’un accompagnement gratuit.
Plus d’infos : Comment résilier ses assurances suisse ?
Changer d’assurances complémentaires
Les assurances complémentaires dépendent du régime privé et par conséquent fonctionnent d’une manière différente. Régies par la Loi sur le Contrat d’Assurance, la résiliation peut se faire désormais sur l’envoi d’un simple email. De plus, même si votre contrat d’assurance porte sur une durée supérieure, vous pouvez désormais le résilier au bout de 3 ans. Ces changements ont été introduits par la révision de la LCA. En revanche prudence avant de résilier votre contrat ! N’oubliez pas qu’au contraire de l’assurance de base, les assureurs sont en droit d’imposer un examen ou un questionnaire et donc de refuser votre affiliation. Avant de résilier, attendez la confirmation de votre adhésion auprès de l’autre assureur.